samedi 16 juillet 2011

Un vélib' troyen?

La ville de Troyes s'est lancée dans un projet local de système de location de vélos. Des projets similaires ont déjà rencontré un succès populaire (ainsi que des retombées électoralistes positives...) à Paris et à Lyon.

Similaires? Pas tant que ça en fait. Par exemple, le système Vélib' rapporte de l'argent à la Ville de Paris. En effet, les stations sont installées par la société JCDecaux en échange d'espaces publicitaires. La ville ne subit pas la charge financière et logistique du service de location de vélos. Et l’exploitant doit lui verser une redevance de 3,5 millions d’euros ainsi que les recettes des abonnements et des locations. Dans le cas présent, le système va coûter de l'argent à la Ville de Troyes (enfin surtout au contribuable troyen), pas en rapporter.
De plus, il n'existe qu'un seul centre de location. C'est-à-dire qu'on ne peut pas utiliser le vélo pour aller d'un point A à un point B. Ou alors il faut le ramener au point A après. Cela perd tout de suite de son intérêt...
Enfin, les tarifs sont relativement élevés et il n'y a pas de première demi-heure gratuite. A titre d'exemple, la location est de 95 € l'année pour un troyen, contre 29 € à Paris pour le Vélib'.

Le système troyen n'a donc finalement pas grand chose à voir avec celui parisien. Il s'agit surtout pour les politiciens locaux de se faire un bon coup de publicité sur fond d'écologie politicienne. Attention toutefois à ce que cela ne se retourne pas contre eux. Aix-en-Provence avait ainsi lancé son V'Hello avec beaucoup de fierté en juin 2007 avant de faire piteusement marche arrière.

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